Ça va vapoter devant le Parlement européen. A l’appel notamment de l’association indépendante des utilisateurs de cigarette électronique (Aiduce), les vapoteurs vont manifester à Strasbourg, alors que les eurodéputés sont amenés à se prononcer mardi sur le
statut de l’e-cigarette pour les vingt ans à venir dans le cadre de la directive sur les produits du tabac.
Que propose cette directive ?
Les députés européens vont se pencher sur un texte proposant de donner un statut de médicament à l’e-cigarette. Objectif : contrôler la vente de la cigarette électronique, qui doit rester un outil de sevrage, selon la
commission de la Santé européenne. Il ne sera alors plus possible de l’acheter qu’en pharmacie.
Des autorisations de mise sur le marché seraient aussi obligatoires pour les composants du liquide consommé par le vapoteur (taux de nicotine, arômes, etc.).
Pourquoi ça pose problème ?
L’Aiduce devrait s’entretenir lundi avec des eurodéputés et leur remettre sa pétition demandant « un examen neutre de cette nouvelle alternative au tabac » signée par 40 000 personnes. Pour son président Brice Lepoutre, ce vote reviendrait à restreindre le choix pour le vapoteur et à augmenter les prix (environ 50 € pour un kit débutant aujourd’hui).
« On aimerait fiabiliser plus encore l’e-cigarette, mais avec une telle décision, cela va coûter plus cher pour le fabricant et donc pour le consommateur », assure-t-il.
Combien de personnes sont concernées ?
Il y a près de 1,5 million de vapoteurs en France, selon l’Office français de prévention du tabagisme et l’Aiduce. « Et 99 % d’entre eux sont d’anciens fumeurs qui tentent d’arrêter », précise Brice Lepoutre. L’Europe compte, elle, 7 millions d’adeptes.