Un exemple de fraude scientifique mise en œuvre par l’industrie du tabac L’« affaire Rylander »
Le 15 décembre 2003, la Cour de justice du canton de Genève rendait public son ultime arrêt dans ce qui était alors appelé l’« affaire Rylander ». Ce procès avait défrayé la chronique de la cité de Calvin pendant près de trois ans. Après avoir été tancée par le Tribunal fédéral (la cour de cassation helvétique) pour le caractère « arbitraire » et « incompréhensible » de ses quatre jugements précédents, la justice genevoise n’avait plus le droit à l’erreur ; elle se devait de présenter une décision irréprochable.
« Genève a bien été la plate-forme d’une fraude scientifique sans précédent dans la mesure où le professeur Rylander a agi en sa qualité de professeur associé de l’Université, profitant de son rayonnement et n’hésitant pas à mettre la science au service de l’argent, au mépris de la mission confiée à cet établissement de droit public qui consiste en particulier à diffuser une culture fondée sur les connaissances scientifiques et à faire prendre conscience de la responsabilité que les enseignants assument envers la société. »