Le Collectif des acteurs de la cigarette électronique (CACE) a lancé un appel aux députés européens afin qu’ils n’assimilent pas l’e-cigarette à un médicament dans le cadre de la future directive Tabac, examinée lundi et mardi par le Parlement.
Selon le CACE, « l’assimilation de l'e-cigarette à un médicament disqualifierait définitivement la cigarette électronique comme produit de transition pour les fumeurs ».
Une telle décision entraînerait, entre autres, l’obligation d’obtenir une autorisation de mise sur le marché pour les arômes utilisés dans l’e-cigarette, arômes dont la suppression est également envisagée, et limiterait la distribution de ces produits.
Dans un communiqué, le Collectif souligne qu’ »aucune étude scientifique ne prouve qu’il s’agit d’un médicament, pas de propriété curative ou préventive prouvée. Par ailleurs, il ne s’agit pas d’un produit de sevrage mais qui répond à une demande de millions de fumeurs ».
« L’adoption du statut de médicament porterait un coup fatal aux 2.000 emplois créés en France par la cigarette électronique et au potentiel de ce marché », estime par ailleurs le CACE. Cela limiterait de facto la distribution de ce produit.
« L’e-cigarette ne rentre ni dans la case médicament ni dans la case tabac. Pour cette raison, nous proposons une réglementation spécifique qui garantisse la qualité et l’information des vapoteurs », a pour sa part déclaré Mickael Hammoudi, président du CACE.
Le Parlement européen doit examiner lundi, pour une adoption mardi, la directive Tabac qui prévoit, en plus de mesures dissuasives contre l’usage du tabac, l’assimilation de la cigarette électronique à un produit pharmaceutique.